NUPES : LES TENSIONS éCLATENT AU GRAND JOUR ENTRE LES DIRIGEANTS DE LA COALITION DE GAUCHE

Le climat était très tendu mercredi entre Manuel Bompard, Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel réunis par « Libération » pour ses 50 ans

DIVERGENCES - Le climat était très tendu mercredi entre Manuel Bompard, Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel réunis par « Libération » pour ses 50 ans

A la Nupes, la langue de bois ne semble plus à l’ordre du jour pour faire entendre les divergences. Les dirigeants de la coalition de gauche ont effet débattu sur les élections européennes et présidentielles dans un climat parfois tendu, mercredi à Paris lors de « l’université » de Libération.

Pour ses 50 ans, le quotidien avait réuni à la Sorbonne les chefs de La France insoumise Manuel Bompard, des Verts Marine Tondelier, du Parti socialiste Olivier Faure et du Parti communiste Fabien Roussel. Les protagonistes se sont vite éloignés du thème de départ sur la radicalité pour rejouer l’essentiel de la réunion à huis clos d’il y a quelques semaines.

Tondelier regrette la « tambouille politicienne »

« Le bilan de la Nupes est positif, et pour faire mieux il faut qu’elle ne soit pas seulement un accord électoral du passé », mais « que la coalition apparaisse de manière stable à toutes les élections », et en premier lieu aux européennes de 2024, a plaidé Manuel Bompard.

« Je défendrai la Nupes autant qu’il le faudra », a juré Marine Tondelier, mais les européennes « sont un scrutin proportionnel à un tour, une des seules élections où on peut voter comme on veut ». La dirigeante d’EELV a cinglé : sur l’Europe, « je suis triste qu’on ne me parle que de tambouille politicienne ». Néanmoins « je suis d’accord pour une candidature commune en 2027 », a-t-elle rappelé.

Le clash Roussel/Faure

Fabien Roussel, lui, a fait mine d’être écœuré. « On est en 2023, ça me donne de l’urticaire, on est là à parler de 2027 alors qu’il faut discuter des initiatives pour avoir des victoires dans les luttes » sociales du moment, a-t-il tonné. Mais il en est tout de même venu à redire qu’il ne promettait rien à ses partenaires pour 2027 : « Il suffirait d’avoir un candidat commun pour gagner ? Bah non. »

Olivier Faure a pour sa part tenté de détendre l’atmosphère : « Fabien s’y rangera, la pression (pour éviter un troisième second tour avec l’extrême droite), personne ne l’imagine ». Le communiste l’a taclé immédiatement : « Comment ça je m’y rangerai, depuis quand c’est toi qui me dis ce qu’on fait chez nous ? » Et Marine Tondelier de sourire : « Là tu viens de le convaincre de ne pas faire » l’union.

Olivier Faure a ensuite repris : « Dans la tripartition de la vie politique », « il ne faut pas être troisième » comme la gauche l’a été aux deux dernières présidentielles. Il a donc demandé un « contrat de coalition » sur cinq ans. Et alors « on sait que le candidat il fait 25 % minimum ». Mais, il n’est pas certain que ses partenaires soient repartis convaincus par cette méthode.

2023-06-01T03:59:21Z dg43tfdfdgfd