AFFAIRE DES EMPLOIS FAMILIAUX : NASSIMAH DINDAR RELAXéE PAR LA COUR D'APPEL

Rejugée devant la cour d'appel en mars dernier, l'ancienne patronne des pompiers soupçonnée d'avoir favorisé l'embauche d'une femme de ménage et d'un jardinier au SDIS en 2015 a été relaxée.

La Cour d'appel a décidé de prononcer ce jeudi la relaxe de Nassimah Dindar, qui avait comparu en mars dernier dans l'affaire des emplois familiaux. C'était sans grande conviction que la procureure générale avait proposé à la cour de prononcer la peine de 6 mois de prison avec sursis et 1 an d'inéligibilité  à l'encontre de la sénatrice rejugée pour prise illégale d'intérêts à la demande du parquet général et ce, à l'issue de deux ans de tergiversation. En première instance, l'ancienne présidente du Conseil départemental et du SDIS, (Service départemental d'incendie et de secours), avait été relaxée, les premiers juges n'ayant pas été convaincus par les preuves apportées par l'enquête préliminaire.

Dans ses réquisitions, Fabienne Atzori avait expliqué "avec plus d'efficacité" pourquoi, selon elle, l'ancienne patronne des pompiers avait demandé à ce que deux personnes de sa connaissance, sa femme de ménage et un jardinier, soient embauchées au SDIS. "Une banale prise illégale d'intérêts" selon l'avocate générale mais qui a porté atteinte à la liberté d'accès à l'emploi à d'autres candidats. "Je ne sous-estime pas les conséquences de la peine que je requiers", avait conclu la magistrate.

Des tensions, des conflits et une situation "peu saine" au sein du SDIS

Et pourtant, c'est un dossier bien vide qui s'est retrouvé une nouvelle fois au coeur des débats judiciaires. A écouter certains passages des déclarations de certains représentants du SDIS, tout a été dit et son contraire au cours des investigations, faisant écho à la situation "peu saine" qui régnait au sein du CASDIS (conseil d'administration) à cette époque. Un élément sur lequel tout le monde s'est mis d'accord : le SDIS "ne marchait pas bien" et de vives tensions et de nombreux conflits entachaient les relations de la hiérarchie.

Aux "trois colonels qui se tiraient dans les pattes", il faut ajouter la dimension politique et "un certain machisme" à l'égard de Nassimah Dindar, ainsi que l'a relevé avec objectivité la procureure générale.

Des colonels qui se tirent dans les pattes

Quant au fond du dossier qui date d'il y a sept ans, celui-ci s'appuie sur "deux déclarations de personnes qui étaient des opposants à Madame Dindar, des ennemis", avait rappelé le bâtonnier, Me Normane Omarjee, en défense. Selon la robe noire, ces preuves ne seraient confirmées par aucun écrit. Un argument qui fait écho au procès-verbal de synthèse établi par l'enquêtrice missionnée par le parquet de Saint-Denis. Celle-ci concluait son rapport en indiquant que les déclarations à charge contre la prévenue "étaient à relativiser".

L'enquête aura tout de même permis de couper court au fantasme de détournement de fonds publics qui a largement été étalé dans une certaine presse. Et notamment celui qui consistait à dire que Nassimah Dindar employait sa femme de ménage et son jardinier aux frais du SDIS. Un des trois avocats de l'ancienne présidente du Conseil départemental, Me Djalil Gangate, avait légitimement insisté sur ce point.

 

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