CYBERHARCèLEMENT DE SANDRINE ROUSSEAU : UN HOMME CONDAMNé PAR LA JUSTICE

Un homme qui a cyberharcelé la députée écologiste Sandrine Rousseau, en lui envoyant des centaines de messages, a été condamné mercredi 29 mars à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille.

« Je regrette complétement », a juré le quadragénaire lors de son audience. L’homme de 44 ans a harcelé la députée d'Europe Ecologie – Les Vert, Sandrine Rousseau, en lui envoyant des centaines de messages via diverses plateformes entre avril 2022 et février 2023. Ses propos oscillaient entre menaces, messages à caractère sexuel, misogynes, voire antisémites. Il a été condamné mercredi 29 mars à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille. Une peine assortie d’une obligation de soins pendant trois ans. L’homme, qui habite chez sa mère à Aubagne, en périphérie de Marseille, a également l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime.

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Un flot de messages 

« Il utilisait tous les moyens possibles : Twitter, Facebook, Instagram, mail. Il avait une obsession totale sur moi. Il m'a envoyé jusqu'à 70 messages par jour », avait confié à l'AFP la députée écologiste, qui n'était pas présente à l'audience. Face à ce harcèlement incessant, Sandrine Rousseau a déposé deux plaintes.

« J’avais envie qu’elle me prenne en considération, je me sentais seul », a tenté d’expliquer le prévenu. Ce dernier est même allé jusqu’à lui envoyer son numéro personnel, ainsi que son nom et prénom, qui ont d’ailleurs permis aux autorités de l’identifier assez rapidement. Il a également essayé de justifier son comportement en avouant être « tombé éperdument amoureux de Mme Rousseau ».

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Isolement et drogue 

Désocialisé, sans emploi et consommateur régulier de drogue, l’homme a bénéficié d’une expertise psychiatrique qui l’a déclaré souffrant de « troubles de l'adaptation et d'isolement social majeur ». Ces derniers n’altèrent en revanche pas son discernement. Le quadragénaire a estimé que « sa situation complètement désocialisée, la solitude, l'isolement et les addictions » l'avaient conduit à agir de la sorte. 

À la barre, le prévenu a exprimé son souhait de vouloir « se réinsérer dans la société grâce à la musique ». Il a également juré de « ne plus jamais harceler quelqu’un ». Le quadragénaire n’en est pas à sa première victime, puisqu’il a déjà été condamné à des travaux d’intérêt général en 2018, pour avoir menacé et harcelé une Youtubeuse spécialisée dans les jeux vidéo.

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