LE LIEU DE LA BATAILLE DE GERGOVIE ENTRE VERCINGéTORIX ET JULES CéSAR VALIDé POUR DE BON PAR LE CONSEIL D’ETAT

Rien ne dit si les «sages» ont trouvé des traces des «Gaulois réfractaires au changement» au cours de leurs recherches. Mais plus de 2 000 ans après l’affrontement entre Vercingétorix et Jules César, le Conseil d’Etat a validé jeudi 28 mars dans la soirée l’emplacement de la bataille de Gergovie. Si le lieu était contesté par un gestionnaire de sites patrimoniaux, les données historiques et archéologiques «ne font plus aujourd’hui sérieusement débat au sein de la communauté scientifique», a tranché dans sa décision la plus haute juridiction administrative française.

La bataille de Gergovie, l’une de la plus importantes de la guerre des Gaules, s’est déroulée en 52 av JC. Les forces gauloises rassemblées sous la bannière de Vercingétorix, avaient cette fois réussi à repousser les légions romaines menées par Jules César. Quelques mois plus tard, le chef arverne sera contraint de rendre les armes à Alésia.

Les requérants, Kléber Rossillon, gestionnaire de sites patrimoniaux, et Marie-Jeanne Ettori, contestaient le périmètre choisi par l’Etat pour classer le site de Gergovie. Un décret du 30 août 2022, portant classement du site, inclut les trois oppidums - villes celtes fortifiées - arvernes de Corent, Gergovie et Gondole, ainsi que les camps de César situés sur plusieurs communes du Puy-de-Dôme. De leur côté, les requérants affirmaient que l’affrontement avait eu lieu sur un site distinct, les Côtes-de-Clermont… où Kléber Roussillon est propriétaire d’une parcelle.

Pour rejeter leur requête, le Conseil d’Etat estime que «le périmètre retenu pour le classement vise […] à former un ensemble cohérent comprenant ces sites et favorisant la lecture paysagère de ces vestiges, tout en constituant un belvédère sur de nombreux éléments emblématiques du paysage du Puy-de-Dôme».

«Un intérêt de nature historique et pittoresque»

Dès lors, selon l’instance, «le site comporte plusieurs éléments majeurs caractérisant un intérêt de nature historique et pittoresque» et «le pouvoir réglementaire n’a pas commis d’erreur d’appréciation en arrêtant le périmètre du site et en décidant de son classement».

Le décret «ne fait au demeurant en rien obstacle à ce que de nouveaux travaux de recherche soient organisés sur le site des Côtes-de-Clermont», précise toutefois le Conseil d’Etat. De quoi rouvrir les livres d’histoire à nouveau dans quelques années ?

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