JéRUSALEM : CE QUE L’ON SAIT DES ATTAQUES QUI ONT FAIT SEPT MORTS ET CINQ BLESSéS

« L’une des pires attaques » subies par Israël ces dernières années. C’est ainsi que le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, a qualifié l’attaque survenue ce vendredi soir près d’une synagogue à Jérusalem-Est, alors qu’au moins sept personnes ont trouvé la mort. Ce samedi matin, une nouvelle attaque a frappé Jérusalem-Est faisant deux blessés, selon les services de secours israéliens. Le point sur ce que l’on sait de cet acte, alors que les tensions entre Israéliens et Palestiniens regagnent en intensité après un raid meurtrier en Cisjordanie. Une attaque en plein Shabbat Les faits se sont déroulés aux abords d’une synagogue dans le quartier de Neve Yaacov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël. Un homme a ouvert le feu dans la rue vers 20h15 vendredi soir, a détaillé la police israélienne dans un communiqué. Au total, sept personnes sont décédées et trois ont été blessées par le tireur. Ces dernières sont actuellement hospitalisées dans un état grave. Selon les services d’urgence israéliens, un homme de 70 ans et un adolescent de 14 ans se trouvent parmi les victimes touchées par balles, mais il n’a pas été précisé s’ils faisaient partie de survivants. Une femme ukrainienne fait partie des sept personnes décédées, une information confirmée samedi à la mi-journée par l’ambassade d’Ukraine en Israël sur Facebook et le président Volodymyr Zelensky sur Twitter, qui a indiqué « partager la douleur des Israéliens ». L’attaque a eu lieu alors que les victimes étaient réunies pour célébrer Shabbat, jour saint dans la religion juive, et alors que ce vendredi marquait la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Un suspect abattu par la police L’assaillant était un Palestinien âgé de 21 ans. Il a été « neutralisé et déclaré mort » après une course-poursuite en voiture et une fusillade avec des policiers, selon Dean Elsdunne, porte-parole international de la police israélienne. L’arme utilisée pour commettre l’acte meurtrier a été saisie par la police, a-t-il indiqué. À la suite des événements, 42 personnes ont été arrêtées pour être interrogées, ont annoncé samedi les forces de l’ordre. « Certains font partie de la famille du terroriste », ont-elles ajouté. D’autres personnes parmi les suspects arrêtés habitent son quartier à Jérusalem-Est. La police israélienne en état de « plus haute alerte » La nouvelle de l’attentat a été suivie par des scènes de liesse à Ramallah et dans la bande de Gaza par des habitants brandissant des drapeaux palestiniens. Sur les lieux de la fusillade, des dizaines d’Israéliens ont accueilli le Premier ministre Benjamin Netanyahou aux cris de « Mort aux Arabes ! ». Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est aussi rendu sur les lieux de l’attaque. Benjamin Netanyahou a promis une réponse israélienne « forte » et « rapide », appelant les Israéliens à ne pas se faire justice par eux-mêmes mais à s’en remettre à l’armée et à la police. Dans un communiqué, celle-ci a fait savoir que les forces nationales avaient été placées en état de « plus haute alerte ». Côté palestinien, Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste Hamas a déclaré que l’attaque était « une réaction naturelle aux crimes de l’occupation (israélienne) contre notre peuple palestinien ». Lors de sa prise de parole, à Gaza, il a rappelé la mort, la veille, de neuf Palestiniens lors d’un raid de l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Le mouvement libanais chiite Hezbollah a de son côté salué dans un communiqué une opération « héroïque » Une deuxième attaque Ce samedi, une nouvelle attaque à Jérusalem-Est a fait deux blessés, selon les services de secours israéliens. Elle a été perpétrée sur le site archéologique de la Cité de David, à Silwan, un quartier palestinien en bordure de la Vieille ville. La police a indiqué que le suspect avait été « neutralisé et blessé » et qu’il s’agissait d’un Palestinien âgé de 13 ans. Le Magen David Adom (MDA), les services de secours israéliens, a précisé que les deux victimes étaient un homme de 23 ans et un autre de 47 ans, un homme et son fils, avec « des blessures par balles dans le haut du corps ». La communauté internationale condamne Cette attaque meurtrière a été unanimement condamnée par la communauté internationale, de l’ONU à Washington en passant par Paris. « Il est particulièrement abject que cette attaque se soit produite sur un lieu de culte, et (en ce) jour de commémoration » du génocide des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a notamment déclaré le porte-parole d’Antonio Guterres secrétaire général des Nations unies. « Cette attaque contre des civils, au moment de la prière, et le jour des commémorations internationales des victimes de la Shoah, est particulièrement abjecte », a pour sa part affirmé le Quai d’Orsay, avant qu’Emmanuel Macron n’évoque ce samedi matin « un acte odieux ». Le président de la République a appelé à ce que « l’engrenage de la violence » soit « évité à tout prix ». Le président américain Joe Biden a quant à lui fustigé cette « atroce attaque terroriste » la qualifiant d’« attaque contre le monde civilisé », selon un communiqué de la Maison Blanche. La diplomatie russe s’est enfin déclarée samedi « profondément préoccupée » et a appelé toutes les parties à la « retenue maximale ».

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