LIBAN : L’ARMéE ISRAéLIENNE ANNONCE AVOIR éLIMINé UN CHEF DE L’UNITé DES MISSILES DU HEZBOLLAH

Israël et Liban s’échangent des frappes depuis le début de la guerre au Proche-Orient et Tsahal aurait tué l’un des responsables du Hezbollah. L’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir éliminé un chef de l’unité des missiles du mouvement chiite libanais Hezbollah dans une frappe aérienne dans la région de Bazouriyé, dans le sud du Liban.

« Un peu plus tôt vendredi, un avion de l’armée de l’air israélienne a tiré et éliminé Ali Abdel Hassan Naïm, commandant adjoint de l’unité des roquettes et des missiles du Hezbollah, dans la région de Bazouriyé », a indiqué l’armée dans un communiqué. L’homme était notamment « chargé de mener et de planifier des attaques contre des civils israéliens », a-t-elle affirmé.

Depuis près de six mois, les violences opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l’armée israélienne au Hezbollah qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. Le mouvement armé pro-iranien, qui dispose d’un arsenal de roquettes et de missiles de précision conséquent, vise des positions militaires et des localités proches de la frontière et Israël riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Vendredi, l’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté un « raid ciblé mené par un drone ennemi (israélien, ndlr) sur une voiture » à Bazouriyé, près de la ville côtière de Tyr, faisant état d’au moins un mort. Selon un correspondant de l’AFP sur place, la voiture ciblée a été détruite et des débris étaient éparpillés tout autour. Les autorités ont bouclé la zone.

« Martyre »

Le mouvement libanais n’a pas commenté l’attaque dans l’immédiat mais il a annoncé « le martyre » de sept de ses combattants, dont Ali Abdel Hassan Naïm, « sur la route de Jérusalem », expression que le parti utilise pour désigner ses membres tués par Israël, sans préciser où ni quand ils sont morts.

Les violences transfrontalières se sont intensifiées cette semaine, suscitant des craintes d’un conflit généralisé entre Israël et le Hezbollah, qu’une guerre dévastatrice a déjà opposés en 2006. La Maison Blanche a estimé jeudi qu’un retour au calme à la frontière israélo-libanaise devait être « la plus haute priorité ».

Mercredi, onze civils dont dix secouristes ont été tués du côté libanais de la frontière par des frappes attribuées à Israël, tandis qu’un civil a péri du côté israélien dans des bombardements revendiqués par le Hezbollah. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 347 personnes ont été tuées au Liban - des combattants du Hezbollah pour la plupart, mais aussi au moins 68 civils -, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, dix soldats et huit civils ont été tués selon l’armée.

Le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer lors d’une allocution télévisée vendredi soir.

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