Au Mali, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) se retire de la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution du pays - censée acter la fin de la période de transition. L'alliance à dominante touarègue du Nord l'a annoncé dans un communiqué daté du 27 janvier et c'est un nouveau signe de la discorde entre la CMA et le gouvernement central.
En prenant la décision de ne pas siéger au sein de la Commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution, les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA ), expliquent vouloir être restés cohérents.
Les groupes armés de l'Azawad se plaignent de « l'absence persistante de volonté » des autorités de Bamako dans l'application de l'accord de paix conclu en 2015. En fin d'année dernière, la CMA s'est retirée des mécanismes de suivi du texte, après avoir réclamé une rencontre bilatérale en terrain neutre avec les représentants du gouvernement.
Sur le terrain, l'application de l'accord de paix signée en 2015 est poussive et l’un des points de blocages concerne l’épineux sujet de la chaine de commandement dans la nouvelle armée nationale reconstituée.
Ce départ de la CMA de la commission en charge de rédiger la nouvelle Constitution malienne est donc une occasion pour les mouvements de l'Azawad de réitérer leurs critiques : ils dénoncent une « dégradation évidente » et « un net recul d'intérêt » de la part du gouvernement vis-à-vis du processus de réconciliation.
C'est aussi une réplique après les derniers propos du chef de la diplomatie malienne. Vendredi 27 janvier, à la tribune des Nations unies, Abdoulaye Diop avait trouvé « regrettable » que la CMA suspende sa participation du suivi de l'accord de paix et a parlé « d'élans freinés dans la mise en oeuvre de l'accord par les mouvements signataires ». Ces derniers ont répondu qu'ils se démarquaient de ces déclarations qu’ils qualifient d’ « unilatérales » .
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