LA BAISSE DES LOYERS POST-COVID POUR LES éTUDIANTS, C’EST FINI

Les premières réponses aux vœux des lycéens sur Parcoursup, la plateforme d’admission aux études supérieures, vont tomber ce jeudi. Commenceront alors les recherches de logements étudiants. Attention toutefois, les loyers augmentent. La baisse observée en région parisienne post-Covid est terminée, selon LocService, spécialisée dans la location et la colocation entre particuliers, qui a analysé près de 90.000 offres et demandes de locations d’étudiants sur les 12 derniers mois. Paris reprend du poil de la bête, les étudiants étant désormais revenus. La capitale affiche désormais des loyers de 881 euros en moyenne cette année pour un studio contre 849 euros l’an passé (+32 euros). Même en province, les loyers des studios augmentent dans presque toutes les grandes villes universitaires.

Studio versus colocation?

Le studio reste le bien le plus recherché par les étudiants ainsi que les appartements d’une pièce (pour 59% des demandes analysées par LocService). LocService observe même un regain d’intérêt pour les studios et les T1 au détriment de la colocation. L’an passé, 20% des demandes concernaient des colocations contre 17% cette année. «L’écart entre le loyer moyen d’un studio et celui d’une colocation s’est resserré. Pour quelques euros de plus, on peut avoir un studio. Il y a peut-être un effet rebond: la colocation est considérée comme un des moyens les plus économiques, les propriétaires sont donc de plus en plus nombreux à proposer des colocations avec des offres de standing, comprenant des aménagements spécifiques, qui font augmenter les prix», analyse Ivan Thiébault, responsable de la data chez LocService, qui a piloté l’étude.

Comptez 547 euros en moyenne pour louer un studio étudiant de 23 m² charges comprises. Tout dépend des villes recherchées bien entendu. Se loger dans un studio au Mans, à Limoges ou à Poitiers coûte près de 60 % moins cher que dans la capitale: 371 euros pour un studio au Mans, 375 euros à Limoges et 376 euros à Poitiers contre 881 euros à Paris. À noter, la moitié des étudiants recherchent plutôt un logement meublé pour n’avoir qu’à poser leurs valises.

Un phénomène de décohabitation

Ne vous y prenez pas trop tard si vous ciblez Lyon ou Rennes, où la tension locative est extrêmement forte. À Lyon, LocService observe 5,15 demandes pour une offre et à Rennes, 4,86. Suivent Angers, La Rochelle, Lille, ou encore Bordeaux. «Lyon a rejoint la liste des villes qui ont mis en place l’encadrement des loyers. La ville connaît un déficit de logements structurels», souligne le responsable de la data chez LocService. Paris se situe à la 10e place des villes où il est le plus difficile de trouver un logement à louer et capte à elle seule 13,3 % de la demande étudiante nationale.

Cette tension est due à la hausse des taux d’intérêt qui empêche les primo-accédants d’accéder à la propriété et diminue le nombre de biens à la location sur le marché. Les primo-accédants restent en effet locataires, ce qui induit une baisse de la mobilité. De même, les pires passoires thermiques sont interdites à la location depuis le début de l’année, ce qui raréfie encore plus l’offre de biens à louer. «On observe aussi un phénomène dont on parle peu, la décohabitation où réduction du nombre de personnes par logement. Les personnes qui habitent seules sont de plus en plus nombreuses ce qui réduit l’offre», ajoute Ivan Thiébault. LocService recommande donc de commencer ses recherches le plus tôt possible, sans attendre la fin de l’été.

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