CETTE START-UP N'EST PAS PAYéE, ELLE DOIT LICENCIER TOUS SES SALARIéS

La start-up NG3, spécialisée dans le matériel à destination des navires, a vu une facture de 100 000 euros rester impayée par un constructeur. Etranglé financièrement, le gérant s’est donc résolu à licencier ses trois salariés, pour espérer repartir de zéro.

Parfois, les destins se jouent à pas grand-chose. Ici, à une facture impayée. Comme rapporté par nos confrères de France Bleu, une entreprise de Vernon, dans l’Eure, a dû mettre la clé sous la porte pour cette raison. Et licencier l’ensemble de ses salariés. Damien Féger, son fondateur, a expliqué au média le principe de sa start-up, NG3 : «J'ai inventé une prise électrique qui permet de brancher un navire très rapidement dès qu'il arrive à quai, pour arrêter ses diesels», précise-t-il.

Son invention a notamment équipé le nouveau ferry de l’île d’Yeu, en Vendée, l’Insula Oya III. Il connaît ici et là des pépins techniques et doit retourner chez son constructeur, les chantiers Piriou de Concarneau, dans le Finistère. Problème : ce constructeur refuse alors de payer la facture de 100 000 euros pour le matériel que la start-up normande a mis à sa disposition. «Le client nous a dit qu’il ne paierait pas», se désole alors Damien Féger. Qui se retrouve contraint de licencier ses trois salariés : une comptable, une ingénieure et un technicien.

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Un «scandale»

«Dépité», le chef d’entreprise parle d’un «scandale». De surcroît, d’après un courrier de la région des Pays de la Loire que France Bleu a pu consulter, «le système de plug pour l'alimentation à quai du navire Insula Oya III fait partie intégrante de la prestation due par la société Piriou au titre du contrat qui la lie à la région des Pays de la Loire». Il n’existe donc aucune justification quant au fait que le constructeur refuse de payer NG3. Ce que dénonce Damien Féger depuis maintenant plus d’un an.

Par le biais d’un huissier, l’entreprise a transmis une injonction à payer en mars 2023, après un jugement du tribunal de commerce de Quimper. Les chantiers Piriou n’y ayant pas donné suite, le contentieux sera examiné le 5 avril, par le tribunal de commerce de Paris. «Je pensais beaucoup à redémarrer sur le marché français mais, à un moment donné, il ne faut pas trop s'acharner, il faut laisser passer l'orage», déplore le gérant, pour qui c’était le premier contrat avec une entreprise française.

L’horizon pour NG3 se situera plutôt du côté de l’Allemagne, avec une commande «très prochainement» : «Je peux repartir de zéro, enfin d'un !», assure Damien Féger.

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