LE CHâTEAU DU FILS DE CHARLEMAGNE EST EN VENTE POUR éVITER LA « CATASTROPHE »

La bâtisse érigée au IXe siècle dépérit alors que son propriétaire n'a plus les moyens de financer les travaux de rénovation.

La France est parcourue de monuments qui tombent en ruine et l'argent manque pour les rénover. Dernier cas en date : le château de Veauce, niché sur les fondations d'un château fort édifié au IXe siècle par Louis Le Pieux, fils de l'empereur franc Charlemagne. Mise en vente pour 1,5 million d'euros, la bâtisse de 3 000 m2 nichée dans un parc de 8,3 hectares peine à trouver un repreneur, déplore Le Figaro le 30 mai.

À l'origine, un premier château fort fut construit vers l'an 808, au moment où Charlemagne marqua les frontières du royaume d'Aquitaine. À cette époque, le sire de Veauce possédait un droit de justice sur un territoire assez vaste (Ébreuil et le hameau du Mercurol, Vicq, Lalizolle). Il fut reconstruit au XIe siècle et encore remanié au XIIIe. À la mort du connétable Charles III de Bourbon en 1527, le château de Veauce releva directement de la Couronne. Plusieurs familles illustres s'y sont succédé de 1700 à 1970.

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Prix de vente : 1,5 million d'euros

Au milieu du XIXe siècle, alors que le château était en très mauvais état, le baron de Veauce, Charles de Cadier de Veauce (1820-1884), député de l'Allier de 1852 à 1870, ami du duc de Morny, fait réaliser d'importants travaux de rénovation entre 1841 et 1846, lui donnant l'aspect que l'on connaît aujourd'hui. En 1973, le baron Eugène de Cadier de Veauce vend le château à Ephraïm Tagori de la Tour, un ingénieur en armement et officier de l'armée britannique. À la mort d'Ephraïm Tagori en 1998, le château se dégrade rapidement et est finalement acheté en 2002 par une citoyenne britannique, Élisabeth Mincer.

Cette dernière "n’arrive plus à financer les travaux", une partie du château est en péril, d'autant plus que de nombreux travaux sont à prévoir. "Elle passe la main avant que ce soit la catastrophe absolue", indique au Figaro Julien Marquis, chasseur de châteaux chez Denniel Immobilier, antiquaire en immeubles, qui propose ce bien à la vente pour 1,5 million d’euros. "Cette vente s’adresse à quelqu’un qui a un gros budget mais la direction régionale des affaires culturelles, le département et les collectivités sont prêtes à se mobiliser auprès du nouveau propriétaire pour redonner vie à ce fleuron", indique le spécialiste.

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