« RETRAITéS, NOUS SOMMES OBLIGéS DE QUITTER NOTRE MAISON 2 FOIS PAR AN à CAUSE D’UNE CLAUSE QUE NOUS N’AVIONS PAS PRéVUE »

Ces retraités sont contraints chaque année de quitter leur domicile. Une situation qu'ils tentent d'inverser malgré les multiples refus.

Ces retraités sont contraints chaque année de quitter leur domicile. Une situation qu'ils tentent d'inverser malgré les multiples refus.

Les témoignages ont de quoi surprendre. Les résidents de Beverley Park, sur l'île de Sheppey, située non loin de Londres, se sentent « trahis » après avoir réalisé qu'ils ne pouvaient pas vivre toute l'année dans leurs maisons, comme ils le pensaient lors de leur achat. Malgré des années de lutte, principalement menée par des retraités âgés de 75 à 97 ans, ils sont toujours confrontés à des restrictions les obligeant à quitter leur domicile pendant deux mois chaque année, en raison de la période de vacances et de l'afflux de touristes. 

Déterminés à changer cette situation, ils ont formé un groupe d'action pour demander un permis de construire qui leur permettrait de modifier le statut de leur propriété. Un refus aurait un impact significatif sur leur vie personnelle et financière, les laissant dans une situation difficile, ainsi que l'a rapporté le Sun.

Des retraités expulsés de leur domicile deux mois chaque année

Malgré leurs efforts, les habitants de Beverley Park ont récemment essuyé ce refus tant redouté du conseil de Swale concernant leur demande de modification de la règle limitant leur séjour à 10 mois par an. Le conseil a justifié sa décision en affirmant que le parc devait rester un lieu de vacances pendant deux mois pour éviter les perturbations touristiques. Une classification largement contestée par les résidents. Ces derniers ont notamment souligné qu'ils sont des résidents permanents qui paient leurs taxes.

Pour Wendy Benton, qui vit dans le parc depuis sept ans, le constat est décevant. Ayant acheté sa maison en pensant y vivre toute l'année, elle se sent désormais trompée. Le parc, autrefois un lieu de vacances avec des caravanes et des chalets, a été transformé en résidences il y a quelques années, mais les restrictions persistent, frustrant les résidents qui cherchent à faire de leur maison un lieu permanent de vie.

Des retraités qui se disent frustrés face au refus des autorités d'entendre leur demande 

Malgré les assurances données aux résidents, la possibilité de vivre en permanence dans le parc n'a jamais été concrétisée, laissant un sentiment d'insatisfaction parmi les habitants. Suite au rachat récent du parc par Cosgrove Leisure Parks, l'entreprise a affirmé ne pas être liée aux promesses faites par l'ancien propriétaire. De quoi ajouter une couche de frustration supplémentaire pour les résidents qui cherchent désespérément à sécuriser leur droit de rester dans leur maison toute l'année.

Le conseiller municipal James Hunt, membre du Parti conservateur pour la circonscription de Meads, a partagé sa sympathie pour les résidents, admettant que la situation était « difficile ». Malgré cela, il a souligné que les autorités avaient pris la bonne décision en termes de planification et de politiques. Les résidents, quant à eux, restent déterminés à rester chez eux toute l'année, soulignant les conséquences négatives personnelles et financières qu'un refus aurait sur eux.

Une situation qui n'a pas encore offert de solution aux retraités 

Le porte-parole du Beverley Park Action Group a, lui aussi, souligné les répercussions graves qu'un refus aurait sur les résidents. « Il s'agit d'un système qui fonctionne et les requérants demandent à légitimer la situation qui s'est déjà développée sans qu'ils y soient pour quelque chose, eux qui pourraient bien avoir été victimes de graves erreurs de vente au départ. Si vous les mettez à la porte pendant deux mois, ils n'ont nulle part où aller, cela ne fera qu'accentuer les difficultés des autres problèmes du conseil. », a-t-il exprimé.

La conseillère Tara Noe, représentant la zone concernée, a souligné que bien que le conseil comprenne les frustrations des résidents, ils doivent suivre les règles. Elle a aussi décrit la communauté comme étant « très unie » et composée de personnes âgées et vulnérables. Et d'ajouter : « Personne ne veut forcer ces retraités à partir. » Pour autant, « bien qu'ils soient aujourd'hui à l'abri de l'application de la loi, ils ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers. » « Ils n'ont pas les droits liés au statut de résident et vivront dans la crainte perpétuelle de ce qui les attend au coin de la rue. », a-t-elle confié, avant d'affirmer : « Nous resterons sur place toute l'année pendant que nous ferons appel de la décision ».

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